fév 10
15
CGR m’a agresser
Le pitch: je me suis fait physiquement agresser par deux employés du cinéma CGR de Torcy, dans l’enceinte du cinéma, à la demande de leur manager, afin de m’empécher de fédérer des clients mécontents.
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Je pose d’abord le décor. Je suis d’une grande famille réunionnaise. Mon père a cinq frères, nous sommes 19 cousins et cousines, et la plupart ont des enfants. J’ai appris par une de mes tantes, que la fille de mon cousin germain était en première année psychologie à Lyon. Ne la connaissant que très peu, je l’ai appelée, et elle et venue passer le début de ses vacances ici, pour y rencontrer ma fille, une autre cousine qui habite aussi en région parisienne et profiter un peu de la Capitale…
Avant hier soir, nous décidons d’aller voir « Sherlock Holmes » après en avoir parlé dans la journée. La scéance de 19h45 au complexe Cinéma CGR de Torcy. Plus de dix salles de cinéma, confortables, et j’y ai mes habitudes, mais pas pour m’y faire agresser.
Je pose maintenant les protagonistes, dont pour la plupart j’ignore le nom. On va les appeler:
- « Controleur » le gars qui vérifie les billets avant l’entrée dans les salles – employé de Cinéma CGR Torcy
- « Doudoune » un nainprobable habillé d’un blouson « doudoune » vert caki – employé de Cinéma CGR Torcy
- « Bigmouth » un sous-chef obèse qui souschèffe vraiment – employé de Cinéma CGR Torcy
- « Tichef » un petit gars tout mince, look néogeek speedé – employé de Cinéma CGR Torcy
À l’annonce de ma salle, la 3 (le chiffre est vraiment important), j’avance dans la file d’attente jusqu’à Controleur qui prend nos billets, déchire et garde la contremarque, et me dit qu’en fait le film sera diffusé en salle 4. Je lui fait confirmer, et il confirme.
Nous nous installons dans la salle, passons les pubs. Les bandes annonces commencent, puis sont interrompues, et finalement on nous les rediffuse avec notamment celle de « Valentine’s Day ». Pause. Le film démarre. Et là surprise, ce n’est pas du tout « Sherlock Holmes » qui démarre, mais le film initialement prévu en salle 4 du cinéma CGR!
Je sort rapidement, me dirige vers Controleur, qui m’annonce avec négligence: « Vous ne m’avez pas écouté, vous vous êtes trompé, tant pis pour vous » (bien sûr, là, je m’exprime correctement, parce que ce n’est pas « strictement » ce que j’ai entendu…).
En quelques secondes, plusieurs autres clients arrivent, tenant le même discours. L’un d’eux a même un ticket avec « Sherlock Holmes » en salle 4! Voyant l’attroupement, Bigmouth débarque, et propose à tout le monde, soit d’aller en salle 3 voir le film, soit de se faire rembourser. Devant l’évidence, Controleur reconnait qu’il s’est peut-être trompé. Je vais rapidement en salle 3 pour vérifier l’avancée du film, et je reviens vers Bigmouth pour lui dire que la meilleure solution est d’arréter le film, de rembobiner et de le relancer. Avec le problème que la salle est bondée, et qu’il devrait être impossible de trouver une place.
Et là, Doudoune, venu de nulle part, se mèle à la conversation, me demandant de me taire et de partir me faire rembourser. Je l’ignore, continuant à essayer d’obtenir de Bigmouth un discours clair. Nouveau débarquement de nulle part: Tichef qui nous sort à tous que nous devrions être contents de nous faire rembourser, mais que si nous ne sommes pas contents, nous n’avons qu’à rentrer chez nous.
Plutôt que d’en discuter sur place, je commence à prendre les coordonnées des autres clients dans la même situation. Tichef le remarque, et demande à Bigmouth de me faire sortir rapidement. Bigmouth se retourne vers Controleur, transforme ça en « fout le dehors, vite ».
Controleur m’attrape par le bras avec force, et quelqu’un (probablement Doudoune) me donne un coup violent à l’épaule gauche. Manque de chance, ou calcul de leur part, le coup me fait tomber par terre, justement sur l’épaule frappée, d’où irradie immédiatement une intense douleur.
Puis, Controleur me traine vers le hall d’entrée, en essayant de me relever. Il appelle Doudoune à son aide, et ce dernier m’attrape par le bras gauche. Comme il est plus petit que Controleur, il me tord le bras pour y arriver. Bien sûr, je leur hurle d’arréter. Sans aucun effet. Et tous deux me traînent vers la sortie du cinéma CGR, m’enpéchant alors de me relever, me faisant glisser durement sur les quelques marches séparant le couloir des salles du hall du cinéma CGR, me faisant traverser le hall traîné par terre, et me jetant à l’extérieur sur le sol en béton.
Heureusement, deux témoins se manifestent, mais personne n’est intervenu au moment des faits.
La douleur m’empèche de me relever, et par crainte de complications je préfère ne pas bouger, allongé sur le côté, à même le béton, en plein air. La fille de mon cousin appelle le 17, qui envoie les pompiers. Ces derniers arrivent 20 minutes plus tard, car les vigiles du centre commercial Bay1, où se trouve le complexe, leurs en ont interdit l’accès. En effet, un tapis rouge a été installé pour le nouvel an chinois, et « il ne faut pas le salir ». Le directeur du centre commercial à ordonné aux vigiles d’interdire l’accès à tous vehicules! Propos qu’ils ont confirmé à la Police qui arrive à ce moment, allant jusqu’à dire à l’officier de Police qu’ils obéissent à leur patron, et sûrement pas à un policier. Surréaliste.
Finalement, direction l’hopital, radiographies, pas de fractures, mais luxation de l’épaule et entorse de la cheville (les marches). Bilan des urgences: 10 jour d’AT* et 10 jours d’ITT* au sens pénal. Et retour à 1 heure du matin à la maison.
Hier, dépôt de plainte après 20 minutes de palabres pour simplement faire accepter le fait que je vienne porter plainte, pour violence volontaires en réunion. Deux heures et demi pour la plainte. Et rebelote, obligé de retourner à l’hopital (oui, le même) à l’unité médico-judiciaire, qui va vérifier que les jours d’ITT au sens pénal donnés par le médecin urgentiste sont justifiés. Alors que luxation et entorse auront forcément favorablement évolué le jour de la visite, obligatoirement sur rendez-vous et aux heures administratives. Obligé donc de trouver un bon samaritain pour me véhiculer à chaque fois.
J’apprends également que la Police qui la veille s’est contentée de prendre mon identité, sans même me demander ce qui s’était passé, a par contre été faire état de l’évènement sur main courante, sans spécifier ce qui m’était arrivé, après avoir vaguement entendu les employés du cinéma CGR qui reconnaissent des voies de faits sur un client, et sans autres explications.
Je n’ose imaginer si j’y étais venu avec mes deux enfants de 8 et 11 ans comme je le fais parfois. Ou si j’avais eu un problème de santé plus grave. À part les pompiers, personne ne s’est inquiété.
Quand on voit avec qu’elle efficacité la Police intervient pour verbaliser, ou évacuer les malheureux clients de cinémas parisiens (UGC) qui ont le malheur d’avoir une canette de coca ou un cookie dans leur sac, alors que le règlement intérieur (pas la loi), l’interdit, on peut légitimement s’inquiéter. S’inquiéter du poids des commerçants et du poids des citoyens face aux forces de l’ordre.
Mes premières impressions? N’allez plus au centre commercial Bay1 à Torcy, là ou les vigiles sur ordre de leur hiérarchie, interdisent l’accès aux véhicules de pompiers. C’est trop dangereux. Évitez également les Cinémas CGR, ou les employés vous bastonnent, vous traînent au sol sur des dizaines de mètres et vous jettent au sens propre dans la rue, sans même s’inquiéter de votre état.
Prochaine étape? Je vais appeler le service client du groupe CGR, au +33546440176 à la Rochelle, et leur expliquer, outre la procédure pénale en cours, ce qu’il va se passer sur le web. Leur demander leur position sur les violences en réunion organisées par leurs employés, violences que subissent les clients des cinémas CGR. Parce que CGR, c’est 367 salles en France, 30 multiplexes sur 33 villes et plus de 1000 employés, sans oublier les hôtels, notamment Ibis, sous franchise Accor. Quand on connait le nombre d’employés nécessaires dans l’hôtellerie… Et maintenant, pour moi, ces 1000 employés et plus sont potentiellement tous des bombes à retardement.
Mais je dois les rappeler aujourd’hui, car hier ils fermaient à 17h30. La suite au prochain épisode, avec le hashtag #CGR sur Twitter.
Mise à jour du 100218 => la suite des évènements
* Définitions
- AT = Arrêt de Travail
- ITT = Interruption Temporaire de Travail
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à lire aussi: l’article de Rue89 sur les abus des cinémas coinjointement aux erreurs de jugement de la Police à Paris chez UGC
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