Le GPS comme outil d’encombrement des réseaux

Héhé… j’aime les titres bien incompréhensibles comme celui-là!

En fait, j’ai fait une constatation toute bête. On m’a prété un Djeups (GPS) TomTom. Et du coup, pas mal itinérant depuis quelques mois, je l’ai bien testé, avant de le rendre.

En région parisienne, comme dans pas mal de grandes villes de province (Nantes…), il arrive qu’un embouteillage spontané se forme. Et là, le Djeups est bien utile. Il suffit (en tout cas pour le TomTom) de toucher l’écran, de choisir une nouvelle destination, et d’éviter une partie du parcours, par exemple la voie sur laquelle vous êtes et qui est embouteillée.

TomTom recalcule un itinéraire, propose la sortie la plus proche, et hop, on se retrouve sur des chemins de traverse pas embouteillés du tout, eux. On en profite pour rouler zen, au milieu de plaisantes bourgades, et parfois de splendides maisons. Vive la découverte de coins calmes et sympas!

Mais j’ai pu remarquer qu’au moment ou je quitte mon embouteillage, pas mal de véhicules font de même. Devant, mais aussi derrière moi. Et empruntent le même trajet d’évitement que moi. Pour m’apercevoir qu’eux aussi étaient équipés de TomTom. Amusant, cette communauté de conducteurs, tous guidés au milieu des méandres de banlieues jusque là inconnues.

Et c’est là qu’est le problème: ces fameux coins tranquilles, quartiers protégés et très peu fréquentés, se retrouvent envahis par des flots ininterrompus de voitures venues de nulle part. Et tant que l’embouteillage durera, il passera des conducteurs équipés de TomTom devant la maison tranquille de monsieur Dupont, devant l’école primaire de Chapôtin-la-Vieille, ou au milieu du lotissement des Saules, qui habituellement ne voit pas passer plus d’une trentaine véhicule par jours, ceux des riverains.

Heureusement, tous les Djeups ne partagent pas les mêmes cartes, et donc les utilisateurs de Via-Michelin et autres Mappy devraient passer par d’autres voies.

Je ne pense pas que beaucoup de ces riverains aient compris pourquoi ils étaient brusquement envahis. Mais cela ne va pas tarder. Ils vont bien finir pas comprendre. Et par ne pas apprécier. Un peu comme les proches d’aéroports, quand le trafic s’emballe.

Et là, je vois plusieurs possibilités s’ouvrant au riverain de base, forcément mécontent et vindicatif, surtout s’il est en plus un élu ou un VIP quelconque:

  • tenter de créer des zones NoDjeups, un peu dans le style des zones NoGSM, ou des zones « interdiction de klaxoner »
  • interdire purement et simplement le Djeups en agglomération (on est plus à une idiotie prêt)
  • déclarer l’agglomération NoDjeups
  • changer la signalisation régulièrement ou de façon alternée (sens unique alterné)
  • déclarer les voies inaccessibles aux services Djeups concernés (impose l’achat d’un ou plusieurs GPS de la marque pour être représentatif)
  • soudoyer le service Djeups pour qu’il raye des cartes ou modifie certains accès

Voilà. Nous verrons l’orientation qui ne manquera pas d’être prise quand un député, un sénateur, un maire de grande ville, ou un des membres de leur famille sera géné par cette nouvelle forme d’encombrement des réseaux routiers. J’attend impatiemment la proposition de loi qui ne manquera pas de pointer dans notre pays très législatif.

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CTRSP974

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1 Response to "Le GPS comme outil d’encombrement des réseaux"

  • Mat says:
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