American coffee: Starbuck, Columbus et autre contre-culture…

Comme c’est l’un des lieux où j’aime emmener ma fille ainée, je ne vais pas bouder mon plaisir! mais je ne vais pas entrer dans le débat « c’est mieux au zinc du coin »…

Je n’aime pas le zinc du coin; je ne l’ai jamais aimé. Mais comme c’était le seul lieu auquel nous avions accès, mes camarades lycéens et moi-même, nous y allions. Pas le choix. Et puis un jour, un Mac Donald a ouvert. C’est ma petite amie de l’époque, me sachant épicurien, qui m’y a emmené. Elle m’a dit: « c’est moi qui t’invite à déjeuner, je vais te faire connaître quelque chose ». Je me souviendrais toujours de mon premier repas: cola, frites, cheese-burger et chausson aux pommes. Bien sûr, je me suis brulé avec le chausson. Mais cela avait une saveur particulière. L’une des premières fois ou j’allais quelque part sans que mes parents ne me l’aient conseillé; et avec quelqu’un de cher. Tous en étant un lieu « correct ».

HRC

Et j’ai retrouvé ça chez Starbuck; tout comme avant sa disparition dans l’Hollywood Canteen du boulevard Montmartre, ou j’emmenais également ma fille quand elle était plus jeune. Pas loin du Hard-Rock Cafe… Eh oui, j’aime Starbuck, pour son ambiance, son calme, sa mixité, et ses produits… ce n’est pas du café? mais qui en a le monopole?

Comme la Pizza, la Bouillabaisse, et autres plats locaux fortement revendiqués, qui sont toujours meilleurs ailleurs, en fait juste différents. La dénomination importe peu. J’aime acheter mes livres à la Fnac quand je vais à Cannes, juste pour le plaisir de faire une pause au Colombus Café. Je ne suis pas bobo, mais j’aime leurs goodies! J’ai le mug, la tasse Starbuck, le sous-verre Colombus, et si mes moyens me le permettait, j’aurais probablement tout le catalogue en placard.

Pourquoi?

Je me reconnais dans ces concepts, ces produits, polymorphes, dans l’air du temps depuis plus de trente ans… et si en fait ils étaient des valeurs sûres, des classiques en devenir?

Je me suis senti triste quand le Musée du Fumeur a fermé son salon de thé, je n’ai jamais vraiment goûté Angelina, mais il me reste Starbuck. Et comme je sais que ou que j’aille, il y aura toujours un Mac Donald ou un Starbuck, je suis déjà moins dépaysé avant même de partir.

Je me suis senti un peu chez moi quand à Zell am See, j’ai pu manger un Filet-O-Fish, quand à Venise, la fenêtre de mon hôtel sur le bord du grand Canal, donnait sur un coin du Mac Donald local… J’ai vécu au Canada, et en revenant en France métropolitaine, le premier Mac Do perçu m’a conforté dans l’idée que finalement, ici aussi j’avais des repères.

Et si Starbuck, Mac Do et autres chantres de la grande consommation tant décriés n’étaient que les repères manquant à une génération qui se cherche encore?

C’est tout de même mieux que Whisky, Drugs & … non le Rock, c’est quand même incontournable.

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